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Zhor ZERRARI (1937- 2013)
Zhor ZERRARI (1937- 2013)
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La Moudjahida, journaliste et poétesse, Zhor Zerrari, est décédée le lundi 19 aout 2013 à Alger à l’âge de 76 ans. Née à Annaba en 1937, elle faisait partie du groupe des Moudjahidate les plus actives dans la “Zone Autonome d’Alger” durant la guerre de libération nationale, aux côtés de Hassiba Ben Bouali, Zohra Drif, Djamila Bouhired et autres héroïnes de la Bataille d’Alger. Arrêtée par les parachutistes le 25 août 1957, elle est torturée à l’école Sarrouy, dans le quartier de Soustara à Alger. Elle a 19 ans. Des séquelles de ces moments terribles, Zhor en a gardé. «Pour moi, ce n'est pas l'instant des tourments qui me torture, ce sont les terribles séquelles que j'en garde. Des séquelles qui ont gâché tout le restant de ma vie». Les séquelles des pratiques de torture de Schmitt sont énormes. Zhor Zerari a beaucoup souffert de l'humiliation. Ses mots à ce sujet ont toujours été saignants «on ne pleure pas sous la torture physique. On n'a pas de larmes ». Zhor Zerari a été incarcérée dans sept prisons successives : Barberousse, El Harrach, Toulon, Pau, Bordeaux et enfin Rennes, d'où elle a été libérée en mars 62. Dans les prisons, elle a écrit les rimes de sa douleur.
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Hommage le Jeudi 31 Octobre / 15h - 18h
Pavillon central SAFEX

 
Habib REDA (1919 - 2013)
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Habib REDA, HATTAB Mohamed pour l’Etat-civil, acteur et metteur en scène est né le 28 Mars 1919 à Miliana. Sa famille s’installe à Alger rue des Abdérames puis vers 1930 dans l'un des bâtiments de la cité édifiée pour les musulmans, « les HBM » du Boulevard de Verdun (Hahad Abderrazaq). Il fréquente l’Ecole publique Fatah toute proche, l’Ecole Sarrouy ainsi que l’Ecole de la Chabiba située Bd de la Victoire puis rampe Valée (Louni), pour étudier la langue arabe. C’est à la Médersa Ech-Chabiba qu’il découvre sa vocation d’acteur en jouant dans les représentations de pièces et sketches organisées lors des fêtes religieuses. C’est ainsi qu'il rejoint, à 18 ans, la nouvelle génération de jeunes comédiens dirigés par Mahieddine BACHTARZI pour jouer dans des pièces en langue arabe classique.
En 1939 il devient professionnel sous le nom de Habib REDA et en 1944 il est auteur metteur en scène et collaborateur de M. BACHTARZI. Il crée et met en scène de nombreuses pièces et des sketches notamment à partir de 1947 lorsque la municipalité d’Alger reconnaît au théâtre arabe le droit de se produire chaque vendredi, en matinée et soirée, à l’opéra municipal. Outre le théâtre, il a aussi fait aussi de la radio, de la musique et du cinéma. En 1955 Habib REDA abandonne sa carrière de comédien pour s’engager dans la lutte de libération. Il est en 1956 un des responsables au sein de la Zone Autonome d’Alger chargé du réseau des bombes. "L'homme des bombes des lampadaires" comme le soulignent les journaux est arrêté en 1957 et condamné à mort. Au lendemain de l’indépendance, il est, pour une courte période, conseiller artistique au TNA. Il nous a quittés le 29 mai 2013.

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Hommage le Vendredi 1er Novembre / 15h - 18h
Pavillon central SAFEX
Habib REDA (1919 - 2013)
 
Yamina Mechakra (1949-2013)
Yamina Mechakra (1949-2013)
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Née en 1949 à Meskiana dans le Nord des Aures, est décédée en Mai 2013 à Alger où elle a été enterrée .Après des études de médecine à l’université de Constantine, elle devient psychiatre. Bien qu’elle ait commencé à écrire très tôt ,ce n’est qu’en 1979 que parait son premier roman , « La Grotte éclatée » (éditions SNED),roman déroutant et fascinant préfacé par Kateb Yacine. Portant notamment sur la guerre de libération nationale, cette œuvre s’appuie sur une écriture marquée par une extrême sensibilité et des constructions particulières, propres à la romancière. Elle y rend ,de plusieurs manières, ses propres expériences d’une vie difficile. Yamina Mechakra a publié en 2000 , un deuxième ouvrage , « Arris » (éditions Marsa )mais elle est souvent considérée comme l’écrivaine d’une seule œuvre, vu la notoriété de son premier roman.
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Hommage le Vendredi 1er Novembre / 15h
Pavillon central SAFEX
 
Sulayman Al Aissa (1921-2013)
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Ce grand poète syrien est né en 1921 dans un village près d’Antioche .Son père enseignant lui a appris très tôt la langue arabe à partir du coran, de la poésie antéislamique et des vers d’El Mutanabbi. Il a écrit ses premiers poèmes vers l’âge de 10 ans, le premier étant consacré à la misère paysanne. Dès son entrée à l’école, puis au lycée de Hama, il affirme son amour de la poésie et son engagement pour la poésie arabe. Parmi les premiers membres du parti baath, il a subi plusieurs emprisonnements. Il a travaillé longtemps dans l’enseignement et a été responsable au Ministère de l’éducation. Il a été membre de la Société de Poésie fondée par Adonis et Yussef El Khal. Il a publié près d’une quarantaine de recueils de poésie et a reçu plusieurs prix et distinctions .Maitrisant le français , l’anglais et le turc, il a participé notamment à la traduction, avec son épouse, le D.R White Queen,de textes d’écrivains algériens francophones. En 1990,il a été élu à l’académie de langue arabe de Damas et en 2000,il a été lauréat Grand Prix de la Fondation Abdelaziz Saud Al Babtain pour la créativité poétique.
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Hommage le Dimanche 3 Novembre / 15h - 18h
Pavillon central SAFEX
Sulayman Al Aissa (1921-2013)
 
Jacques VERGES (1925 – 2013)
Jacques VERGES (1925 – 2013)
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Né au Cambodge, Jacques Vergès grandit à la Réunion où il fait ses études. Très tôt sensibilisé à la politique, il participe à l’âge de 12 ans à une manifestation du Front populaire. Il obtient son bac à l’âge de 16 ans, l’année suivante, il s’engage dans les Forces françaises libres et se retrouve à Paris où il poursuit ses études de droit et adhère au parti communiste en 1945. Il est pour l’Algérie l'avocat de l'emblématique Djamila Bouhired , militante du FLN capturée par les parachutistes français, torturée puis jugée et condamnée à mort pour attentat à la bombe durant la bataille d'Alger notamment au Milk-Bar . Cette défense lui vaut un an de suspension du barreau. À l'indépendance de l’Algérie, en 1962, Jacques Vergès est chargé avec le titre de Ministre plénipotentiaire, du Département Afrique au ministère des Affaires Etrangères. Ne supportant pas d’être réduit à la qualité de fonctionnaire, il quitte le ministère et fonde avec Djamila Bouhired et Zohra Drif l’Hebdomadaire « Révolution Africaine ». Quelques temps plus tard ,il quitte Alger pour Paris et lance un second Hebdomadaire « Révolution ». En juin 1965, Abdelaziz BOUTEFLIKA devenu ministre des Affaires Etrangères, lui propose de défendre les palestiniens selon le souhait des responsables de l’OLP. Ainsi Jacques Vergès fut désigné au coté du bâtonnier Maitre Amar Bentoumi pour défendre les fedayins. Il ouvrit un cabinet d’Avocat à Alger jusqu’en 1970, date à laquelle il a quitté Alger pour une destination mystérieuse et inconnue qui a duré 9 années. Auteur de nombreux ouvrages, Jacques Vergès est une personnalité qui reste un mystère pour beaucoup. Le célèbre avocat disparaît le 15 août 2013, à l'âge de 88 ans
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Hommage le Mardi 5 Novembre / 15h - 18h
Pavillon central SAFEX
 
Pierre CHAULET (1930 – 2012)
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Pierre Chaulet " Le choix de l’Algérie "
Pierre Chaulet nous a quittés, il y a un an, le vendredi 5 octobre 2012, des suites d’une pénible maladie contre laquelle il s’est battu avec courage et lucidité. « Il se plaisait à dire à ses proches avec une pointe d’humour contrôlé qu’il était né avec la célébration du centenaire de la colonisation (1930) et qu’il allait nous quitter alors que nous célébrons l’année du cinquantenaire de l’indépendance du pays, » écrit Omar Bessaoud dans son " Hommage au frère Pierre Chaulet ou le choix de l’Algérie. "
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Pierre Chaulet est né à Alger le 27 mars 1930, dans une famille de syndicalistes chrétiens. Son père Alexandre Chaulet (1903-1963), lui-même né à Hussein-Dey avait été très jeune sensibilisé aux idées du catholicisme social. En 1925, il lance les premiers syndicats chrétiens affiliés à la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (C.F.T.C.). Sa mère Suzanne Chaulet née Tamiatto (1905-1986) avait été également militante syndicaliste catholique CFTC. C’est donc dans et par le militantisme catholique social qu’Alexandre et Suzanne Chaulet prirent la mesure des injustices du système colonial, de la violence et de l’humiliation subies par le peuple algérien. Ils furent de ceux parmi les Algériens d’origine européenne qui osèrent briser les barrières imposées par un régime « d’apartheid larvé » - la formule est de leur fils Pierre -, barrières qui les séparaient de leurs compatriotes algériens. Ils avaient tous les deux soutenus les choix politiques de leurs enfants après le 1er novembre 1954. Alexandre Chaulet fut le premier directeur de la Caisse de Coordination des Caisses de Sécurité Sociale en 1962 et l’un des Européens élu à l’Assemblée constituante algérienne de 1963. Le scout que fut Pierre Chaulet découvrait, à son tour, en tant que louveteau, le « racisme quotidien anti-arabe » et c’est par ses activités au sein de la Jeunesse Etudiante Chrétienne puis lors de ses premiers pas dans le syndicalisme étudiant qu’il entre en contact avec d’autres groupements politiques estudiantins. Externe des hôpitaux à l’hôpital Mustapha à Alger, de décembre 1950 à décembre 1954, Pierre Chaulet conduit de paire ses études en médecine et ses nouvelles activités de syndicaliste étudiant. C’est pour lui Engagé à 21 ans. C’est au cours de l’hiver 1951-1952 alors qu’il était engagé dans l’Association de la Jeunesse Algérienne pour l’Action Sociale (AJAAS) il rencontre les militants nationalistes et communistes étudiants et scouts et apporte sa contribution, en 1953, à la revue Consciences maghrébines que dirige André Mandouze, professeur à l’université d’Alger. « Si je lis avec sympathie les articles de la République Algérienne de Ferhat Abbas, certains articles de l’Algérie Libre, l’hebdomadaire du M.T.L.D. me semblent plus proches de ce que je pense et ressens » écrit-il. Aussi le 1er Novembre, il sait où est son camp. Il rejoint donc les rangs du F.L.N. par le truchement d’une association éphémère Les Amitiés Algériennes. En mars 1955, il fait la connaissance de Frantz Fanon à Blida puis avec Claudine qu’il épousa le 12 septembre, ils sont reçus le 21 septembre 1955 par Abane Ramdane. Ils sont désormais ensemble chargés d’une série de missions secrètes qui leur permettent de rencontrer certains des principaux responsables du F.L.N. parmi lesquels Larbi Ben Mhidi, Krim Belkacem, Saddek Dehiles et Ouamrane. Il apporte sa contribtion à la formation des infirmières et au stockage des médicaments. L’étau de la police se resserre autour de lui durant la Bataille d’Alger. Il est arrêté le 27 février 1957 alors que son épouse Claudine est chargée d’évacuer Abane Ramdane d’Alger pour le conduire à Blida. Pierre est interné à Barberousse/Serkadji, jugé, puis expulsé en France le 7 mai 1957. Il rejoint Tunis le 20 décembre où il retrouve entre autres Abane et Fanon. Il est affecté à la rédaction d’El Moudjahid. A Tunis, il travaille de décembre 1957 à fin juin 1962,dans la santépublique tunisienne et pour le service de santé de l’ALN ainsi que dans les services du ministère de l’Information du G.P.R.A. A l’Indépendance, il revient en famille à Alger, il est médecin à l’hôpital Mustapha. Eminent spécialiste en pneumologie, Pierre Chaulet a formé après l'indépendance des générations de médecins algériens et a mené un combat sans répit contre la tuberculose. Il a contribué à éradiquer la tuberculose en Algérie, devenue un modèle en épidémiologie. Son dévouement et sa compétence lui ont valu d'occuper de hautes fonctions au sein du ministère de la Santé. Son expertise reconnue lui a également valu d'être sollicité par l'organisation mondiale de la santé (OMS) en qualité de consultant. Lors du « second exil » du couple entre 1994 et 1999, durant la décennie noire Pierre Chaulet mettra à disposition de l’OMS sa science de la lutte contre cette maladie.Pierre Chaulet a été, en outre, vice-président de l'Observatoire national des droits de l'homme et membre du Conseil national économique et social (CNES). Mort à Montpellier, Il a été, comme il le souhaitait, enterré au cimetière chrétien de Diar Essâada aux côtés d’Henri Maillot, militant communiste, abattu en 1956. « Pierre et Claudine Chaulet, Le choix de l'Algérie. Deux voix, une mémoire, Alger, Barzakh, 2012.

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Hommage le Jeudi 7 Novembre / 15h - 18h
Pavillon central SAFEX
Pierre CHAULET (1930 – 2012)
 
SAOUD AL SANOUSSI
Mustapha TOUMI (1937 – 2013)
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Mustapha Toumi est né le 14 juillet 1937, à Bordj Menaïel, il a grandi à la Casbah d’Alger où naquit sa vocation pour le monde de l’art et la chanson.3 avril est un poète, parolier et compositeur algérien. Il a composé des textes pour les plus grands de la chanson algérienne. Il doit sa notoriété notamment pour avoir écrit le célébrissime «Sobhan Ellah Ya Eltif» interprété par le grand Hadj M'hamed El Anka qui était son voisin de la Casbah. Artiste engagé, il milite dans les rangs du FLN et participe en 1958 à La voix de l'Algérie libre et combattante (radio clandestine). Après 1962, il est responsable des affaires culturelles au ministère de l'Information et responsable du Parti du FLN. Parallèlement, il collabore à plusieurs journaux et revues. Il est l'initiateur de plusieurs manifestations culturelles d'envergure internationale organisées en Algérie. En 1990, il crée un parti politique qui ne résistera pas au temps faute d'ouvrage populaire. Mustapha Toumi se consacre à l'écriture. Il fut d'abord poète dans l'art poétique au début des années 50, au temps de l'époque coloniale où le journal de gauche, Alger Républicain lui publiait ses poèmes.. Mohamed Lamari lui doit un bon nombre de titres qui ont établi sa renommée comme Africa,. Mustapha Toumi a écrit pour Miriam Makeba, la star de la chanson engagée africaine et universelle et Warda el Djazaïra. Il possédait d’autres talents artistiques qui faisaient de lui l’illustre personnage qu’il était. En effet, il touchait à la poésie et à la peinture. Il peignait aussi des toiles qu’il conservait jalousement à la maison et s’apprêtait même à publier un ouvrage sur l’histoire et les origines de la langue amazighe avant que la mort ne l’emporte.
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Hommage le Vendredi 8 Novembre / 15h - 18h
Pavillon central SAFEX
 
Henri ALLEG (1921-2013)
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En juillet dernier décédait Henri Alleg, à l’âge de 91 ans. De nombreux hommages ont été rendus à la mémoire de cette figure exceptionnelle de militant révolutionnaire qui a marqué de son empreinte la deuxième moitié du XX° siècle. L’auteur de La Question et de Mémoire algérienne avait en effet gagné l’estime, l’admiration et le respect de tous ceux qui, en Algérie, en France et à travers le monde, l’ont connu directement ou ont eu connaissance de son itinéraire de vie et de ses écrits. Son petit livre d’une centaine de pages, La Question, publié en 1958 en France et aussitôt interdit, mais réédité en Suisse et largement diffusé, a été un véritable événement dans le cours de la guerre de libération algérienne. L’impact que cette dénonciation de la torture a provoqué dans l’opinion française, en particulier au sein de l’intelligentsia, ainsi qu’au plan international, a été considérable et a rendu célèbre le nom d’Henri Alleg. Au-delà de sa personne, ce petit livre a surtout contribué à faire connaître la lutte du peuple algérien pour son indépendance et à mettre à nu les méthodes criminelles et sauvages mises en œuvre par le colonialisme français. Un lien intime s’est établi très tôt entre le jeune Harry Salem et l’Algérie et son peuple, qu’il découvre à l’âge de 18 ans, en 1939. Issu d’une famille juive d’origine russo-polonaise, émigrée à Londres à la fin du XIX° siècle, où il naît et passe son enfance, puis établie à Paris, où il passe son adolescence, le jeune Harry arrive à Alger un peu par hasard, comme à une escale au début d’un chemin devant le mener à travers le monde, vers des aventures dont, adolescent idéaliste et curieux, il rêvait. Il tombe amoureux de la ville et sympathise avec les jeunes algériens qu’il rencontre. Nouveau bachelier nourri de littérature humaniste, ayant vécu les années 1936 du Front Populaire en France, Harry est disponible et ouvert à l’échange et à l’amitié, sensible au sort des gens simples et abhorrant le racisme. Il découvre, au contact de ses nouveaux et jeunes amis algériens, le sort réel fait au peuple algérien par le système colonial. L’Europe entre en guerre. La France est occupée. Harry s’établit à Alger. L’année d’après, en 1940, Alger est soumise au régime collaborateur du maréchal Pétain. Commence alors pour Harry une vie de combat qui ne cessera plus. D’abord au sein des groupes clandestins de jeunes résistants communistes et anti-fascistes dans cette Algérie où les démons du racisme reprennent de la force à l’ombre des lois vichystes, véritable aubaine pour les grands seigneurs de la colonisation qui avaient été inquiétés par la montée du mouvement national algérien de la fin des années trente. C’est au cours de cette période, sous la contrainte de la clandestinité, qu’Harry Salem devient Henri Alleg. A partir de 1943, c’est au sein du mouvement de jeunesse (qui deviendra l’Union de la Jeunesse Démocratique Algérienne, UJDA), puis au sein du Parti communiste algérien, qu’Henri Alleg continuera le combat. Sa carrière, militante, de journaliste commencera à “Jeune Algérie”, organe de l’UJDA. Elle prendra un tournant important avec sa nomination comme directeur du quotidien “Alger républicain”, en 1950. Sous son impulsion, et celle de Boualem Khalfa, rédacteur en chef, le journal accompagnera avec talent la poussée irrésistible de la revendication indépendantiste à laquelle tous les détachements du mouvement national se rallient dans le cours du début des années 1950. Il devient ainsi le seul quotidien, contre les quatre ou cinq autres au service de la colonisation, à défendre courageusement et de façon unitaire les revendications des syndicats de travailleurs et de paysans, ainsi que les points de vue des partis luttant pour la libération nationale. Nombre de dirigeants du MTLD, des Oulémas et de l’UDMA trouvaient place dans ses colonnes à côté de celle des dirigeants communistes. Alger républicain devient ainsi le porte-parole quotidien dans lequel les Algériens retrouvent les échos de leurs aspirations et de leurs luttes. Au cours de cette période intense de combats politiques, Henri Alleg est devenu un personnage connu et estimé. Petit de taille, rouquin, on le baptise par affection “Rougi” ou “Hamritou”, et on lui reconnait les qualités de patriote algérien, en même temps qu’on s’éveille à son contact à un internationalisme qui réunit tous ceux qui veulent en finir avec la domination des peuples par le colonialisme et en finir avec l’exploitation de l’homme par l’homme. Après le déclenchement de la lutte armée par le FLN-ALN, Alger républicain est soumis à la censure quotidienne, puis interdit, en 1955, en même temps qu’est dissous le PCA. Commence alors une nouvelle période de clandestinité pour Henri Alleg. Elle prend fin en juin 1957 par son arrestation, après celle de Maurice Audin qui sera assassiné par ses tortionnaires. Alleg est soumis à d’horribles tortures, reclus dans un camp, puis emprisonné à Serkadji. C’est de là qu’il rédige et fait sortir, feuille après feuille, le texte que son épouse Gilberte, à Paris, transcrira et qui deviendra La Question. Condamné à 10 ans de travaux forcés, il s’évadera en 1961 de la prison de Rennes et, à partir de Prague, en Tchécoslovaque, il animera une émission d’information et de soutien au peuple algérien. En août 1962, Henri Alleg rejoint Alger et, surmontant les obstacles techniques et politiques, parvient, en collaboration avec Abdelhamid Benzine et d’autres anciens du journal, à relancer Alger républicain. C’est le début d’une nouvelle période au cours de laquelle Alleg, désormais algérien de nationalité, va donner la pleine mesure de ses qualités en assurant, avec Boualem Khalfa, la direction d’un journal qui va rapidement devenir le plus grand tirage de la nouvelle presse nationale. Après le 19 juin 1965, à la suite de l’interdiction d’Alger républicain et de la répression contre des courants opposés au changement politique survenu, Henri Alleg part pour Paris d’où il continuera à suivre de près, en liaison avec ses camarades à Alger, l’actualité algérienne. A partir de 1972, tout en assumant des responsabilités dans le quotidien L’Humanité, il donne une nouvelle tournure à son lien avec l’Algérie en engageant, parallèlement à des publications sur des divers thèmes, des travaux sur l’histoire récente. En 1981, paraissent, sous sa direction, les trois volumes d’une monumentale histoire de La Guerre d’Algérie. Quelques années après, en 1987, c’est La Grande aventure d’Alger républicain, écrit en collaboration avec A. Benzine et B. Khalfa. Enfin, en 2005, il retrace son itinéraire dans Mémoire algérienne : Souvenirs de luttes et d'espérances, un livre-témoignage d’une grande richesse historique couvrant la période 1940-1965. Il le fait, comme il le dit dans la préface à l’édition algérienne, pour les lecteurs algériens qui “trouveront ici un récit et une réflexion sur un passé qui recoupe celui de tant de militants engagés dès leur jeunesse dans le combat contre l’oppression coloniale”. Mais, plus largement, le livre s’adresse “à tous les hommes de bonne volonté qui, dans l’époque angoissante où nous vivons, s’interrogent sur l’avenir et refusent de s’incliner devant la pensée unique, l’argent-roi, la force brutale, l’obscurantisme et l’intolérance, l’égoïsme et le cynisme, les fausses valeurs hypocritement présentées comme de nobles préceptes et que les actuels maîtres du monde tentent d’imposer comme règles de conduite universelles.
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Hommage le Samedi 2 Novembre / 15h - 18h
Pavillon central SAFEX
SAOUD AL SANOUSSI
Mouloud FERAOUN
Mouloud FERAOUN (1913 – 1962)
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Centenaire de la naissance de Mouloud Feraoun
Les chemins qui montent
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Issu d’une famille pauvre dont le père a dû aller travailler dans les mines de France, il est né le 8 mars 1913 au village de Tizi-Hibel, près de LarbaaNathIrathen (alors Fort-National), dans la famille Aït Chaabane que l’état-civil colonial a enregistrée sous le nom de Feraoun. Brillant élève à l’école primaire de Taourirt-Moussa, il obtient en 1928 une bourse pour l’école primaire supérieure de Tizi-Ouzou. En 1932, il est reçu au concours d’entrée de l’Ecole normale supérieure de Bouzaréah, parmi les 20 admis à la section indigène sur 318 candidats, quand la section européenne offre 54 places pour 64 candidats ! Il y fait la connaissance d’Emmanuel Roblès, originaire d’Oran et futur écrivain. En 1935, il est nommé instituteur dans son village natal. Après une autre affectation, en 1946,à Taorurirt-Moussa, il est nommé en 1952 directeur du cours complémentaire de LarbaaNathItharen. En 1957, il devient directeur de l’Ecole Nador d’El Madania (ex-Clos Salembier) sur les hauteurs d’Alger.
Sa passion de grand lecteur, évolue très tôt vers le besoin d’écrire qu’il assouvit dés le début de sa carrière pédagogique, enseignant le jour et écrivant la nuit. Ses premières œuvres romanesques sont fortement autobiographiques. Durant les vacances de printemps de 1939, il écrit «Le Fils du pauvre» qui relate de manière poignante la dure accession des enfants algériens à l’école ainsi que leurs conditions de vie difficiles. Il devra attendre 15 ans avant que ce roman, paru une première fois en 1950 dans une revue littéraire, ne soit publié par les éditions Le Seuil, où travaille son ami Emmanuel Roblès. Son second roman, «La Terre et le sang» (1953), montre une certaine maturation de son écriture. Il continue à décrire l’univers social de son enfance en y introduisant des éléments de conflits autour du personnage d’Amer, ancien mineur émigré, rentré après une blessure : entre la tradition et la modernité ; entre son épouse française et sa cousine mariée dont il s’éprend… Avec «Les Chemins qui montent» (1957), il traite de l’acculturation et du déchirement identitaire doublés de la misère. Par le contexte identique et certains personnages qui passent d’un roman à l’autre, surtout pour les deux derniers, ces trois romans constituent une sorte de trilogie. En 1972, les éditions Le Seuil publient «L’Anniversaire» composé d’études et de souvenirs de voyages, de la fin du roman «LeFils du pauvre», retirée de l’ouvrage en 1954, ainsi que des chapitres d’un roman qu’il écrivait avant sa mort et qui devait s’intituler «L’Anniversaire». Sa famille publia ce dernier à Alger, en 2007, 45e anniversaire de sa mort, sous le titre du premier chapitre, «La Cité des Roses». Le roman raconte l’amour d’un Algérien pour une Française courtisée par un pied-noir. Feraoun qui situe l’action en 1958 y expose clairement le conflit historique en cours et la volonté d’indépendance : «Il s’agissait pour nous de reconquérir notre liberté et d’être maîtres chez nous.»
Il a également publié «Jours de Kabylie» (1954), recueil de chroniques illustrées de dessins et «Journal 1955-1962» (1962) qui éclaire plusieurs points de sa vie et de son œuvre. En 1960, il a publié des poèmes de Si Mohand Ou M’hand, collectés et traduits par lui, et, en 1969, un recueil de correspondances «Lettres à ses amis». Son œuvre, largement reconnue en Algérie et dans le monde, le situe parmi les classiques de la littérature algérienne.
Le 15 mars 1962, à quatre jours du cessez-le-feu, Mouloud Feraoun participe à une réunion à Ben Aknoun, avec cinq de ses collègues. Ils sont trois Algériens et trois Français, tous inspecteurs des centres sociaux éducatifs créés à l’initiative de Germaine Tillion et soupçonnés de collusion avec le FLN. A onze heures, un commando Delta de la sinistre OAS les fait sortir de la salle et les mitraille de 108 balles contre un mur avant de prendre la fuite. Mouloud Feraoun devient, après Rédha Houhou, le deuxième écrivain martyr algérien.
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Hommage le Vendredi 8 Novembre / 15h
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