Rencontres |
Thématiques des rencontres littéraires au 18e SILA
JEUDI 31 OCTOBRE
17 H. Rencontre : " Afrique-Caraïbes : Littératures des Îles, littératures du Continent "
Les auteurs Yahia Belaskri (Algérie), Louis-Philippe Dalembert (Haïti) et Anna Moï (Viet Nam) auront à nous entretenir de ce qu’ils créent et de ce qui, à leurs sens, permet aujourd´hui d’affirmer l’enracinement d’une œuvre dans un terroir -qu’il ait la vastitude de l’Afrique où l’échelle d’Haïti-, de s’en revendiquer ou non… Les langues d’expression, leurs genèses, statuts et rôles passeront ici par l’usage du Créole. Métissage donc, et l’Île, très certainement, nous rappellera l’Afrique, celle d’une part des origines, celle des maux contemporains et, dans la stratification actuelle du monde dit globalisé, nous visiterons peut être d’autres insularités…
Modérateur : Maya Zerrouki
10H à 13H et de 15H à 18H. Atelier sur la traduction : " des langues aux langues national "
Passerelles linguistique
Lieu : Hôtel Hilton
L’exemple de la civilisation musulmane qui construit son apogée scientifique et culturelle a partir d’un mouvement, sans doute inédit dans l’histoire, de traduction de textes, issus de nombreuses parties du monde et d’aires culturelles très différentes, demeure une référence précieuse et même idéale .
Dans l’Algérie d aujourd’hui, les besoins en traduction sont immenses, Ils relèvent autant des enjeux lies au transfert des connaissances et des technologies que des besoins d’ouverture et d’échange culturel. Cela concerne de très nombreuses thématiques relevant de domaines aussi divers que l’éducation nationale, le monde universitaire, la littérature, la recherche scientifique, la formation professionnelle, les entreprises et, bien sur, l’édition.
Ces besoins de traduction des langues du monde aux langues nationales algériennes-soit la langue arabe et la amazighe-sont pris en partie en charge, et l’exercice de ce travail soulève des questionnements. Comment accroitre ce flux et en améliorer le traitement ? Quels outils faut-il créer et mettre en place a l’instar des ouvrages de référence (dictionnaires de langues, spécialisés) ? Quid de la formation des traducteurs en Algérie aujourd’hui qui mérite également d’être abordée de même que la possibilité d’échanges d’expériences entre les traducteurs.
Le SILA est le cadre idéal pour organiser une telle rencontre qui concerne les hommes et les femmes du métier, mais également leurs divers commanditaires, notamment les auteurs et les éditeurs.
VENDREDI 1ER NOVEMBRE
15 H. Rencontre : " Hommage à Yamina Mechakra "
Yamina Mechakra (1949 – 2013) a marqué son passage dans la littérature algérienne par la brièveté même de son œuvre romanesque : deux romans « La grotte éclatée » (1979) et « Arris » (1999) que vingt années séparent. A-t-elle arrêté d’écrire durant toute cette période pourtant prolifique en productions romanesques ? Ses interventions publiques sont rares ; elle est peu référencée dans les anthologies et ses contributions à la presse (El Moudjahid, Algérie-Actualité) restent méconnues.
LE PROGRAMME
- La poésie pour dire la guerre, une lecture de La Grotte éclatée par Aïcha Bouabaci, écrivain.
- " Le personnage de La femme-imam narratrice de La grotte éclatée par Rachid Mokhtari, écrivain
- " Yamina Mechakra : ses contributions au quotidien El Moudjahid " par Rachid Hammoudi, journaliste.
- " Recherches universitaires sur l’œuvre de Yamina Mechakra. Etat des lieux " par Hocine Azeddine Rachid, bibliothécaire.
17 H. Rencontre : " Nouvelles voix d’auteurs, nouvelles voies littéraires ? "
Sarah Haïder (Algérie) et Hadjer Kouidri (Algérie) sont ce qu’il est convenu d’appeler de « jeunes écrivains ». Chacun à sa manière, ils défraient la chronique, déconstruisent, détournent et polémiquent… Jusqu’où vont-ils ?
Modérateur : Noureddine Azzouz
SAMEDI 2 NOVEMBRE
15 H. Rencontre : " Être Arabe et survivre au 21eme siècle "
Sous cet intitulé délibérément provocateur, les auteurs Hoda Barakat (Liban), Waciny Laredj (Algérie), Razan Ibrahim (Jordanie) et Inam Bioud (Algérie) sont invités à réfléchir à haute voix sur le cursus identitaire qui les pose au monde en tant qu’écrivains « arabes ». Qu’est-ce que cela recouvre ? découvre ? configure ? Et présage ? Il sera donc aussi question de libertés et libération, de géopolitique, de cosmogonie, de romantisme, de drames et coups tordus…
Modérateur : Nacer Djabi
17 H. Rencontre : " Archéologie du Moi en souffrance : écrire pour le théâtre ? "
Mustapha Benfodil, Aziz Chouaki, Habib Tengour (Algérie) et Kagni Alem (Togo) écrivent pour le théâtre. Est-ce exhibition, cette superbe du créateur se dévoilant face aux autres pour mieux se camper sur la scène de la vie ? Est-ce aussi humilité d’une œuvre devenant presque collective, rétroactive puisqu’elle embarque dans le propos et les temps non seulement le tempérament de ceux qui le montent, l’interprètent mais aussi les réactions du public. Certes, les frontières entre genres littéraires ont volé en éclats et les règles classiques du théâtre n’ont plus court. Ils furent et sont romanciers, ils écrivent pour le théâtre, et alors ? Justement, nous attendons qu’ils nous disent pourquoi, avec pourtant cet à priori qui nous fait penser qu’il ne peut s’agir d’un choix banal mais peut être d’un élan existentiel, d’une introspection dans la souffrance du Moi, ou d’un signe du Moi en souffrance, en instance, en attente…
Modérateur : Noureddine Azzouz
DIMANCHE 3 NOVEMBRE
15 H. Rencontre : " Récits de vie, itinéraires fictionnels "
Mohamed Magani, Badr’Eddine Mili et Salah Guemriche (Algérie) se livreront à un va et vient entre ce qu’ils ont vécu et ce qu’ils couchent sur papier ; entre mémoire et, si non- par pure fiction, passage par l’alambic de l’écriture et du « moi écrivant » de faits, rencontres, souvenirs dont ils veulent témoigner ou convaincre .
Modérateur : Karim Amiti
17 H. Rencontre : " Le voyage dans l’Histoire, l’amour. L’épopée ? "
Des auteurs Anouar Benmalek, Abdelkader Djemaï et Mourad Djebel (Algérie), nous avons retenu trois œuvres pour leur demander de s’exprimer sur le voyage dans l’Histoire, l’amour et en mixture finale de cette combinaison, l’épopée. « L’Amour Loup » du premier ; « La dernière nuit de l’Emir » du second, et « Les sens interdits » du troisième, leur puîné, intègrent, en acteurs ou toile de fond prégnante, trois grands moments de l’histoire nationale. Nous intéressent tant ce choix des auteurs, leur travail d’appropriation, de transfiguration … que ce qu’ils ont acquis : ce que ces voyages ont fait d’eux.
Modérateur : Maya Zerrouki
LUNDI 4 NOVEMBRE
15 H. Rencontre : " Littérature de l’intime, graphie du corps "
Les auteurs : Nouredine Saadi, Amin Zaoui et Malika Mokeddem (Algérie) nous parleront de profondeurs charnelles de la littérature, de l’écriture comme pulsion… Et aussi « d’esthétique de vérité », de complétude du texte quand intervient le corps, le désir, la sensualité….
Modérateur : Rachida Moncef
MARDI 5 NOVEMBRE
15 H. Rencontre : " Émigrés, réfugiés, exilés : la reconnaissance par la littérature "
Les auteurs Saud Al Sanoussi (Koweit), Suzanne El Kenz (Palestine/Algérie) ont pour protagonistes des êtres particuliers, en mouvement, en attente, en projet… Nouveaux esclaves, ainsi que le conceptualise la sociologue Saskia Sassen ; dommages humains collatéraux d’occupations et guerres ; Ulysse de nouvelles Odyssées ; sel et levain de nouvelles sociétés et citoyennetés… On peut tout dire des émigrés, réfugiés, exilés. Une chose et son contraire d’ailleurs. Les victimiser, les culpabiliser ou les sublimer. On doit surtout leur rendre ce qu’ils sont : pas des statistiques mais des êtres de chair et de cœur ; pas des identités essentialistes mais des individus particuliers, des itinéraires, des ratages, des succès… De bons sujets de roman et récits.
Modérateur : Hamid Abdelkader
17 H. Rencontre : " De l’autre côté du miroir "
Les auteurs Kamel Daoud et Salim Bachi (Algérie) : Un romancier devient pour deux écrivains algériens personnage de roman. Il fallait oser ! Mais quel costume taillent-ils à ce maestro des Lettres ?
Modérateur : Omar Zelig
MERCREDI 6 NOVEMBRE
15 H. Rencontre : " Vraisemblance et Véracité : l’imbroglio du polar "
Les auteurs Barouk Salamé (France/ Algérie) et Adlène Meddi (Algérie) écrivent des « Romans Noirs » et nous font douter de la dimension fictionnelle de leurs œuvres. On y apprend. On s’y reconnait. On y croit, un peu, beaucoup, passionnément…
Chercheur au sens académique du terme ; investigateur comme un certain journalisme, une sociologie participante ou une intelligence curieuse ; témoin engagé, guide des profondeurs et tréfonds… Ils sont, un peu, beaucoup, de tous ces registres et passionnément romanciers ! Entre ces strates, sur quoi emphatisent-ils ? Et d’ailleurs, le feront-ils ou nous inviteront-ils à nous débrouiller, à suivre à notre tour les indices et les pistes ?
Modérateur : Malika Abdelaziz
17 H. Entretien : " Écrire, même dans la langue de l’exil "
Rencontre avec l’écrivain : Kader Abdolah (Iran/ Pays Bas).
Voici un homme qui décida de ne pas abdiquer et d’empêcher que l’exil ne l’annihile en s’outillant pour s’exprimer et être lu, sans l’intermédiation d’une traduction d’autant plus aléatoire qu’est longue la distance entre le monde, les référents d’origine et la terre d’accueil. En cela, il fait un peu penser à cet illustre prédécesseur que fut Milos Kundera… Avec Kader Abdolah, il sera donc question de l’usage du Néerlandais ; de son acharnement à quoi dire ? Et bien sûr, de cette grande inconnue que nous est en général la littérature en Iran.
Modérateur : Malika Abdelaziz
JEUDI 7 NOVEMBRE
15 H. Rencontre : " Dires d’écrivaines à bâtons rompus "
Aux écrivaines Rabéa Djelti, Maïssa Bey (Algérie), Ken Bugul (Sénégal), Anna Moï (Viet Nam), il est à la limite obsolète de demander si, pour une femme, écrire demeure un acte de bravoure ou s’il existe une écriture féminine. Cela semble être devenu des clichés. Mais entre ce qui paraît et est, il y a souvent une marge. En quels termes se manifeste-t-elle aujourd’hui ? Que représente pour ces femmes le fait d’écrire, celui d’être lues ? Ce ne serait là que l’Istikhbar, le prélude à ce qu’elles choisiraient d’exposer, d’échanger, de contraster…
Modérateur : Malika Abdelaziz
17 H. Entretien : " La nouvelle littérature latino-américaine après le réalisme magique "
Rencontre avec l’écrivaine Elsa Osorio (Argentine)
Il y a souvent chez les écrivains des générations post-soixante dix une sorte d’agacement lorsque est évoqué le « Réalisme Magique » comme marque distinctive de la littérature sud-américaine. Il a ouvert à cette dernière l’horizon international mais paraît depuis lors l’oblitérer et frustrer les écrivains ultérieurs, dans la connaissance et reconnaissance de ce qu’ils sont et font. Le « best seller » international de Elsa Osario est, à ce jour, « Luz ou le temps sauvage », paru d’abord en espagnol et à Madrid en 1998. Les années de la dictature en Argentine en sont le thème et s’il y a une magie dans son œuvre, c’est celle des refus de l’oppression, du silence et de l’oubli. Ce qu’elle est, ce qu’elle fait, les influences dont elle se réclame seront part de cet entretien où lui sera également demandé de nous parler de la nouvelle littérature latino-américaine, en faisant un détour par l’Argentine, à elle seule une sorte de Continent intellectuel et littéraire.
Modérateur : Malika Abdelaziz
VENDREDI 8 NOVEMBRE
15 H. Rencontre hommage : " Mouloud Feraoun : sa vie, son œuvre "
Charles Bonn, Rachid Feraoun et Rachid Mokhtari (Algérie). Un spécialiste de la littérature maghrébine de langue française, le fils de l’auteur disparu et un romancier nous parleront de cette grande figure de la littérature, dont nous célébrons cette année le centenaire de sa naissance, assassinée en mars 1962, à quelques jours du cessez-le-feu…
Modérateur : Rachida Moncef
17 H.
Rencontre : "Littératures au Maghreb, littératures du Maghreb ? "
Les auteurs Zineb Laouedj (Algérie), Habib Selmi (Tunisie), MBarek Ould Beyrouk (Mauritanie), Kamal Ben Hameda (Libye) s’appuieront sur leurs œuvres respectives pour nous les donner à connaître et brosser ce faisant une sorte de panoramique littéraire du Maghreb d’aujourd’hui. Par delà la particularité de leurs œuvres et personnalité, retrouvent-ils chez leurs pairs des préoccupations, thématiques, genres, modes et formes d’expression communs? Que partagent-ils, en quoi divergent-ils ? Peut-on légitimement parler de littératures du Maghreb ? Et d’ailleurs, ces auteurs souhaitent-ils que cette appellation s’applique à ce qu’ils font ?
Modérateur : Hamid Abdelkader
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